Une demande plus forte que l’offre
C’est une zone qui a toujours attiré du monde. Logements luxueux, emplacement rêvé, commodités à proximité, etc. Les demandes ne cessent de pleuvoir pour cette partie de Dakar que les agents immobiliers n’arrivent pas à satisfaire. Ils expliquent : « Nous avons beaucoup de demandes de logements ou de terrains, mais nous ne pouvons pas les satisfaire.
Le problème qui se pose est que les locataires, surtout les expatriés ne libèrent pas les maisons quand ils partent. Ils passent la location à leurs connaissances, ce qui fait que peu de maisons sont libres à la longue. » Cela s’explique aussi par le fait que les prix proposés par les demandeurs ne sont pas ceux pratiqués par les propriétaires.
« Les nouveaux clients qui veulent habiter dans cette zone recherchent des villas de 1 500 000 FCFA (2 290 €) alors que les prix sur le marché commencent à 2 000 000 FCFA (3 000 €) pour la villa la moins cher, nous explique un agent immobilier. » Il en est de même pour le peu de terrains qui reste et qui ne se vendent pas à moins de 700 000 FCFA (1 070 €) le m2. Les Almadies continuent d’être une zone inaccessible pour le citoyen moyen et il faut avoir le portefeuille bien rempli pour se dégoter une habitation ici.
Les Almadies ont encore de beaux jours devant eux
Pour ceux qui espèrent faire main basse sur cette zone en pensant voir sa valeur chuter après la délocalisation de l’aéroport, et l’annonce du déménagement prochain des grosses structures internationales comme l’ONU vers Diamniadio, ce n’est pas demain la veille que leurs vœux se réaliseront. Cette décentralisation ne se fait pas ressentir au niveau du prix des logements dans la zone. Les prix n’ont pas baissé, la population n’a pas diminué, les locaux commerciaux ne désemplissent pas. La vie continue son cours normal.
« La zone de Ngor, Almadies, a encore de beaux jours devant elle. Les clients ne manquent pas et les offres immobilières trouvent toujours acquéreurs. Le prestige de ces quartiers ne décline pas malgré les évènements. Peut-être dans 8 ou 10 ans, nous serons une banlieue, mais en attendant, nous avons encore de beaux jours devant nous, rassure cet agent immobilier. »
Il faudra donc encore de la patience pour ceux qui rêve d’habiter dans ces maisons hors de prix avec piscine et jardin paysager, ces appartements de luxe, car le quartier garde son standing malgré tout.