Longtemps négligée par les Sénégalais qui l’on considérée comme acquise car elle faisait partie du décor, la mer a fini par se cacher. Oui, aujourd’hui, notre océan disparaît derrière de gigantesques constructions de béton érigées par l’État ou des privés qui ont vite compris le parti qu’ils pouvaient en tirer.
Triste constat, Dakar est sans vue sur mer pour le promeneur. Restaurants, hôtels et riches demeures se sont construits tout au long du litoral. À défaut de pouvoir y entrer, plus personne n’a droit à ces magnifiques cadres.
La corniche dans les années 80
C’était alors la promenade incontournable des Sénégalais pendant les vacances et week-end. Virage, Ngor, Plage des Almadies, Pointe des Almadies, Anse Bernard était encore des plages publiques qui profitaient à tout le monde. Des familles entières y venaient passer leur journée autour d’un repas puis profitaient des activités qui pouvaient y être organisées. Mais, puisque rien n’est jamais parfait, les Sénégalais se plaignaient qu’il n’y avait jamais rien. L’image de la plage parfaite avec des espaces pour enfants ou des restaurants les habitaient, comme Venice Beach ou Cannes. Les mairies se voyaient alors obligées de construire, de créer… les plages devaient avoir de la vie. Opérations qui débutent réellement dans les années 2000 avec l’arrivée de l’Alternance. Ce changement est presque arrivé à son apogée.
La corniche en 2017
Chose désirée, chose réalisée. Le bling-bling a envahi la corniche dakaroise. On parle du luxe dans l’eau (hôtels pieds dans l’eau, restaurants pieds dans l’eau, villas pieds dans l’eau), mais nous autres n’arrivons plus à avoir les yeux dans l’eau : voir et profiter de la mer est devenu un luxe. Et ce cadre paradisiaque ne profite plus qu’à quelques-uns.
Comment à présent ralentir la machine et faire machine arrière ? Faire en sorte que tous puissent en profiter ? Grâce à l’émergence ?
15 juillet 2017 à 08:31, par Mamadou Camara
Étant pêcheur côtier depuis le bas âge, j’ai vu le littoral se transformer en cité d’affaires aujourd’hui . Le littoral est complètement détruit ainsi que l’écosystème marin
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9 mai 2017 à 18:34, par Patrice Petit de Voize
Je viens au Sénégal chaque année depuis plus de 25 ans et je vois d’année en année le littoral se détruire, comme j’ai vu défigurer le Cap Manuel par des bulldozer qui on fait disparaitre le peu de terre et la végétation existante tout ça pour quoi ? pour rien ! il ne reste aujourd’hui que des cicatrices, des chemins d’accés qui ne ménent à rien et un site magnifique totalement ravagé ! Dommage...
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