Installée dans les locaux de l’ancien Palais de justice, sur deux étages et deux bâtiments, alternant installations, peintures, sculptures, et projections vidéo, l’exposition internationale donne bien le tempo de ce qui se fait en termes d’art contemporain actuellement. Les œuvres, pour certaines grandioses, occupent avec bonheur ce vaste lieu magique autrefois théâtre des procès, aujourd’hui espace de création, rénové pour l’occasion.
La diversité de la sélection et la puissance d’évocation de chaque œuvre soigneusement choisie et sténographiée sont telles que deux visites valent mieux qu’une pour bien appréhender l’univers des artistes.
Le Sénégal y est dignement représenté avec (entre autres) Henri Sagna, qui aborde l’entente entre les religions sur un damier d’un nouveau style, Fabrice Monteiro et son installation en clin d’œil à certains présidents africains indétrônables, ainsi que Ndoye Douts et son tableau d’unicité multiple, harmonisé de bleus et habité d’une vie foisonnante et célébrée.
Le jour de l’inauguration, sont aussi partis de la place (terminal des bus Dem Dick), quatre bus ornés de superbes photographies d’Antoine Tempé, franco-américain résidant au Sénégal depuis de nombreuses années, en hommage à ceux et celles qui exercent des « petits » métiers en passe de disparaître selon l’artiste. Ils sillonnent depuis les rues de Dakar, pour le plus grand plaisir des habitants. Dak’art s’inscrit ainsi doublement dans la ville, rénovant des lieux, qui, il faut l’espérer, resteront consacrés à l’art, et offrant aux regards de tous ces portraits de héros et héroïnes du quotidien, qui constituent une bonne partie de la population.
Dak’art IN. A voir et à revoir jusqu’au 2 juin 2016. Entrée gratuite.
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