De l’Allemagne, au Canada, en passant par l’Australie, l’album « Boomerang » fait hurler les foules. Adulés au Sénégal, admirés en Afrique et respectés par les plus grands, Ndongo J, Faada Freddy et Aladjiman portent le flambeau de toute une nation. Après une tournée non-stop d’un an à l’étranger, ils rentrent au bercail goûter un repos bien mérité. Le 221 en a profité pour leur soutirer quelques confessions.
221 – Que signifie le nom Daara J et pourquoi ce choix ?
Daara J – Daara J veut dire l’école de la vie. Ce nom défend notre vision de la vie, la conception d’un monde meilleur.
221- Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Daara J - Nous étions tous des fanas de musique et de rap.C’est au cours de free styles organisés au Métropolis (actuel Café de Rome, une boîte de nuit) que nous avons décidé de former un groupe ; c’était en 1993. C’est cette année là que nous avons sorti notre première maquette à la Médina (Daara.J).
221- Comment ce sont passés vos débuts ?
Daara J - Pas très encourageants. On n’avait pas de moyens, on a dû trimer comme des malades et je crois que ce sont ces obstacles qui nous ont donné la force de nous battre pour être là aujourd’hui et atteindre nos objectifs.
221- Parlez-nous de votre discographie.
Daara J – Il y a eu une première cassette en 1995 (Daara J) que nous avons autoproduit ; en 1997, elle est retravaillée par un producteur anglais, Carlton Cigler, et sortie en CD sous le label « Déclic Production » ; c’est notre première distribution internationale. « Xalima », sorti en 1998 sous le label « Globe Sony Music » est notre deuxième album. Et enfin l’album qui nous a propulsé, « Boomerang », est sorti en 2003 sous le label BMG. Des cassettes parallèles ont aussi été distribuées au Sénégal et la dernière est le « Best Off » qui est un mixage des dix ans musicaux du groupe.
221 – Dans l’album « Xalima », un titre retient l’attention : Ma Vie.
Daara J (Faada Freddy) - J’ai voulu parler de mon expérience de la vie en revenant sur le concept de Daara J. J’ai voulu faire comprendre aux gens que dans la vie, il y a des hauts et des bas, on ne doit pas se laisser abattre, mais plutôt relever la tête et aller de l’avant.
221 – Quel est votre secret pour être toujours ensemble après tout ce temps ?
Daara J (Ndongo J) - C’est l’amour de la musique qui nous lie ; le respect mutuel et le soutien de nos fans.
221 – En 2003, vous remportez un BBC Award avec l’album « Boomerang ».Que représente ce prix pour vous ?
Daara J – Pour nous, ça a été une consécration, la reconnaissance du rap africain. Mais surtout, ça a marqué le début d’un travail encore plus acharné, car gagner ce prix vous propulse au sommet et exige que la preuve perpétuelle de votre mérite soit un travail meilleur, chaque jour.
221 – Vous avez fait des duos avec de grands artistes comme Negs Marrons, Sergent Garcia, Diziz La Peste et bien d’autres. Quel souvenir en gardez vous ?
Daara J – On a eu toutes les peines à joindre ces gens, car le monde du hip-hop n’est que business, mais quand le contact a été établi, on s’est très bien entendu et on a pu vous sortir de supers titres comme : « Esperanza », « Paris Dakar ». C’était un enchantement pour nous de travailler avec ces gens, car on a découvert d’autres styles qui nous serviront sûrement plus tard.
221 – Avez-vous en projet des concerts dans toute l’Afrique ?
Daara J – On y a déjà pensé, et d’ici la fin de l’année, on aura quelques dates en Ouganda et au Gabon et pourquoi pas dans chaque pays d’Afrique si nous sommes invités.
221 – Quels sont les thèmes que vous traitez dans vos chansons ?
Daara J – On reste fidèle à notre philosophie en parlant de tout ce qui se rapporte à l’école de la vie. Le Sénégal, l’Afrique et le monde vivent des temps difficiles. Nous utilisons notre musique pour essayer de contribuer de notre mieux à la construction d’un monde meilleur. Nous parlons des problèmes de l’Afrique à l’étranger et des problèmes que nous rencontrons pendant nos voyages à ceux qui sont restés au pays. Nous voulons faire prendre conscience aux gens de la valeur humaine.
221 – Pourquoi le titre « Xalima » pour votre deuxième album ?
Daara J – Xalima veut dire la plume (l’écriture). L’album nous permettait de nous remettre en question pour essayer de corriger les erreurs du passé et améliorer le futur.Tous les titres, ou presque, parlent du passé, du présent et du futur de l’Afrique et de ses enfants avec des titres comme : « Borom-bi », « Sista », « Identité », etc.Le discours de M. Ndiaye, conservateur de la maison des esclaves de Gorée, exprime à lui tout seul le cri que nous avons voulu lancer.
221- Pourquoi “Boomerang” pour votre dernier album ?
Daara J – L’album “ Boomerang” est une suite de « Xalima ». Nous y avons bossé pendant trois ans et dans différents pays (Etats-Unis, Jamaïque, Allemagne) pour essayer d’en faire un bijou, et nous avons été récompensé de nos efforts par l’accueil qu’il a reçu dans le monde entier. C’est l’album de la maturité musicale, on y a apporté de nouvelles touches que nous avons héritées de nos voyages et de nos rencontres avec d’autres artistes. Il parle d’espoir, du retour aux sources, nous exhortons nos frères et sœurs à ne pas baisser les bras et à se dire que le bonheur ne se trouve pas toujours hors de nos frontières ; nous chantons aussi notre amour pour la musique.
221 – Vous préparez un nouvel album. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Daara J – Nous vous réservons une surprise, car dans cet album, nous nous sommes donnés à fond. Il y aura un peu de reggae, de rap…Nous allons innover tout en restant dans le style Daara J.
221 – Quel est votre meilleur souvenir visite à l’étranger ?
Daara J – Nous sommes toujours enchantés et surpris par l’enthousiasme du public,il connaît nos chansons et les chante en choeœur avec nous. Le public Maori en Nouvelle-Zélande nous a immédiatement adopté et c’est à regret que nous sommes parti de ce pays.
221 – Quelle place tient la famille dans votre emploi de temps chargé ?
Daara J – C’est le grand dilemme, car nous sommes partagés entre notre passion et nos proches. Mais, dès que l’on a un break, on passe le maximum de temps avec ceux qui nous sont chers pour nous faire pardonner ne pas être souvent là.
Faada Freddy - La première chose que je fais quand je reviens au Sénégal, c’est d’aller voir ma mère, car c’est là que se trouve la bénédiction.
221 –Comment vivez-vous votre succès au quotidien ?
Daara J – Ce n’est pas toujours facile de passer incognito, mais nous ne nous prenons pas la tête et essayons de satisfaire les attentes de nos fans dans la limite du possible.
221 – Quel est votre rêve le plus fou ?
Daara J (Faada Freddy) - Pouvoir atteindre la plénitude spirituelle et un amour qui toucherait le monde et arrêterait la haine.
Ndongo J - Ne jamais arrêter de rêver, car les rêves permettent de faire des projets et de se donner les moyens pour les réaliser.
221 – Quel est le programme de votre agenda pour les mois à venir ?
Daara J – Une tournée est prévue en Espagne pour la fin mai ; puis nous reviendrons pour le festival AfricaKeur. En juillet, nous irons à la conquête des Etats-Unis.
221 – Un dernier mot ?
Daara J –Nous voudrions dire merci à tous nos fans, nos familles, au journal Le 221 et à leur sympathique journaliste, d’être toujours là pour nous. Nous vous donnons rendez-vous très bientôt pour la sortie de notre nouvel album.
Discographie :
1995 : k7 “Daara J.”
1997:CD “Daara J.”
1998 : CD “Xalima”
2003 : CD “boomerang”
Mixtage “Best of
Contact : http://www.daaraj.com - Tél. : 639 82 42
4 mars 2008 à 13:17, par rokhaya
ca me fait un réel plaisir d’avoir votre site j’avais de vos par le biais de votre manager tapha.
si vous vous pouvez ajouter plus d’infos pour fan ce serait une bonne chose on est en manque vos concerts se rarifient surtout en région et c’est pour quand la prochaine cassette et.
je souhaite pour le groupe bonne chance ( yalla moussal lène ci thioate) et une bonne continuation
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