C’était une première, marquant une césure effective avec les éditions antérieures.. L’entrée de la cérémonie Miss Sénégal 2016 était gratuite et nombre de jeunes étaient présents, prenant des selfies filmant à qui mieux mieux, partage sur les réseaux sociaux oblige.
L’un des faits les plus frappants fut donc la jeunesse du public qui par sa seule présence a aboli le clivage de classe entre jeunes « fauchés » et adultes « ayant de l’argent » auparavant enregistrée dans l’assistance. Montrer patte blanche avec un droit d’entrée prohibitif n’était donc pas un pré requis pour accéder aux réjouissances. Blanc également le parti pris pour la décoration des lieux, allant de la tente aux chaises.
Prévues pour 21 heures, c’est finalement à 23 heures que les festivités ont effectivement débuté, pour finir à 3 heures du matin. Le proverbial « après l’heure c’est toujours l’heure » régentant nombre de cérémonies fut donc respecté à la lettre, sauf qu’aucune collation n’était prévue pour faire patienter le public, d’où une certaine grogne.
Ce retard est sans doute la raison qui a obligé la Sen TV – partenaire officielle du gala – à mixer la retransmission de Miss Sénégal avec le concert de Coumba Gawlo Seck qui se tenait au même moment au théâtre Sorano, qui phagocyta la diffusion de miss Sénégal 2016, l’amputant d’une bonne partie de son déroulé.
Les conducteurs de la soirée étaient Pape Faye et Adia Biteye, animatrice de la 2STV, qui fit sensation avec une robe bleue qui lui seyait à merveille.
Les compétitrices étaient toutes coiffées de la même manière : cheveux tirés en un chignon lâche, agrémenté d’un rajout. Le but semblait, en sus de l’élégance et de la sobriété capillaire, révéler l’entier relief de leurs visages.
Passage en trois tableaux
Le premier passage des filles, ou premier tableau selon l’heureux mot de Pape Faye, fut réalisé en tenue traditionnelle indonésienne, ce qui froissa la fibre patriotique des Sénégalais, créateurs en tête, qui s’attendaient à la mise en valeur des talents du terroir. Les tenues étaient les œuvres de Mme Suzy officiant à Dubaï et en Indonésie.
Le deuxième tableau fut en robe de soirée avec des créations spécialement diligentées d’Italie pour l’occasion.
Le troisième enfin fut quant à lui habillé par la boutique African Prestige, une enseigne sénégalaise qui manie l’art du métissage africano-européen. Les filles arboraient des sacs de la marque Francesca, domiciliée aux Mamelles.
Dans le cadre du concours, les miss furent invitées à répondre à trois questions relatives aux sites touristiques de leurs régions respectives, à l’émancipation de la femme et à ce qu’évoque le mot « émergence ».
Elles devaient répondre en français, mais la candidate Coumba Pereira de Kafrine tint à s’exprimer en ouolof, « griottant » à tout va, louant Macky Sall, invitant les gens à se rendre à Touba, etc. Son discours calibré pour attirer l’attention des élites politiques et mourides, faire adhérer les masses et marquer les esprits, transpirait une démagogie propre aux arracheurs de dents. Son laïus en français fut plus sobre et posé.
Pas de passage en petite tenue donc, condoléances aux mateurs, amateurs, voyeurs, ceux confondant tout concours de miss avec un marché de chair, les chercheurs de deuxième troisième ou quatrième bureau désireux de juger sur pièce leur prochaine(s)cible (s) et, ou, se rincer l’œil. Sobres furent les tenues, les corps des compétitrices furent traités avec respect et décence. En cela le concours n’est plus le copycat intégral des concours internationaux.
Défilés et musique
Outre le passage des miss, les invités eurent droit à deux défilés distincts. L’un de chaussures de la marque Roy Riviere. En second lieu, une déclination du noir dans tous ses états, avec la dive procession de tailleurs, robes, tenues traditionnelles, signés Touty, une jeune styliste Sénégalaise.
Le groupe habitué des soirées Miss Sénégal : Bideew Bou Bess et Waly Seck enjaillerent la salle avec leurs prestations musicales.
Ndeye Astou Sall sacrée
Les heureuses élues furent :
- 3e dauphine : Mamy Gueye de Diourbel
- 2e dauphine : Adjia Diallo de Fatick
- 1ère dauphine : Diabou Louise Sane de Thiès
- La miss Sénégal 2016 est (roulement de tambour) Ndeye Astou Sall, originellement miss Dakar.
Beaucoup sont persuadés que son assurance a beaucoup joué dans son sacre. De fait, c’est elle qui s’exprimait le mieux en français et n’affichait aucun trac. En ce sens peut-être faudrait-il bien en amont de l’élection finale, inviter les miss des régions dans la capitale pour des séjours plus ou moins réguliers afin de les familiariser avec le swag et le style dakarois tant, pour certaines d’elles, le séjour à Dakar peut s’avérer une plongée en terre inconnue. La gagnante est donc Miss Dakar qui elle, jouait à domicile.
Des enveloppes furent distribuées en vue d’une quête pour la pouponnière de Mbour.
Bien, mais peut mieux faire
Les bémols quant à Miss Sénégal 2016 furent toutefois nombreux. En premier lieu, le manque de représentativité des talents de la mode sénégalaise. Ensuite le cas du jury, massivement européen. Ce qui, chauvinisme mis à part, en laissa plus d’un dubitatif. Quoique ces hommes et femmes invités soient versés dans le domaine du Beau, la question est : demanderait-on à des Africains non résidant en Europe, de juger un concours de miss européennes au sein de cette même Europe ?
Battle à peine policée entre Pape Faye – comédien, acteur, et animateur rompu à ce genre d’exercice- et un DJ, comment dire, à l’Ouest. La cérémonie se tenant en Afrique de l’Ouest, nous dirons que le dealer de notes se crapahutait tranquille à l’Est, se trompant allégrement dans les musiques devant accompagner les divers moments de la soirée, et ne jouant pas sa (ré)partition. Excédé, Pape Faye se fendit d’un « on n’est pas dans la jungle » justifié.
La lumière faisait également des siennes, tandis que la sono se rappelait à l’oreille du public en faisant de temps à autre sécession, allant et venant back and forth.
Les intentions d’Amy Badiane, maîtresse d’œuvre de la cérémonie furent louables, mais elle fut mal conseillée et mal secondée. Elle a compté sans le fait que tout entrepreneuriat de moyenne ou grande envergure en Afrique se voit tout d’abord combattu par ceux censés vous aider dans la mission. Certains torpillant parfois en toute innocence et Mme Badiane ne pouvait à la fois être à la technique, à la régie, à la tambouille afin de sustenter les miss et, en sus, en salle pour présider la cérémonie sans un cheveu qui dépasse. « Mission impossible » dirait Tom Cruise.
Ceci est un premier essai. Souhaitons-lui une deuxième édition prenant en compte les paramètres qui firent défaut à la première, un second round en accord avec le désir d’excellence qu’elle porte en elle et qu’avec foi et ardeur elle souhaite matérialiser.
Et surtout, qu’elle soit entourée d’une équipe dévouée et consciencieuse, dont le facteur reliant sera l’amour du Sénégal et le désir de promouvoir l’indéniable beauté que ce pays d’Afrique porte en lui.
1er décembre 2016 à 19:13, par Amina Fall
J’espère que l’on pourra un jour être à la hauteur d’une organisation internationale, à la hauteur de la beauté de nos femmes du Sénégal. l’organisation de cet événement devrait être pris en charge et financé par les ministéres du tourisme, la femme, la culture etc. Ca doit être PRO
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29 novembre 2016 à 10:08, par walzo
La cérémonie a eu beaucoup de failles sincèrement, déjà la décoration elle était trop multicolore et pleine de publicité, et pas trop moderne aussi les sièges si on sait que les gens on dû passer des heures là-bas, c’était un peu désordonné comme présentation et les présentateurs n’y arrivaient plus a un moment, la sono n’en parlons même pas, nulle. Ça a frôlé la Cata ! Sinon la miss Dakar c’est normal qu’elle gagne car elle a montré qu’elle sortait un peu plus du lôt que ces concurrentes en matière de connaissances et d’expression devant le public, elle n’a pas stressé, mais elle n’était pas la plus belle.
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25 novembre 2016 à 21:33, par Oumou
En 2016 il est peut eter temps que le Senegal commence a s affirmer et arrete son complexe d inferiorite. Comme par hazard, la miss elue ne represente pas la beaute Senegalaise. je suis navree mais c est une copie d une europeenne.
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18 novembre 2016 à 09:02, par jury
le plateau du jury était essentiellement constitué de sénégalais d’africain ( cote d’ivoire ) , d’asiatique d’européens de l’est et de l’ouest .
je dirais que au delà du Sénégal la miss devra être jugée hors du Sénégal et un œil mondial sur son choix était très astucieux .
mais bon au sénégal on trouve toujours a redire
21 novembre 2016 à 08:11, par aicha
Bonjour, j’ai participé à cette soirée, c’est vraie qu’il va être temps de mettre en valeur notre Sénégal, nos coiffures nos tenues nos traditions, d’accord pour que des étrangers participes au vote, c’est un regard différent et c’est bien. Mais pardon il faut améliorer l’organisation, on a eu faim et soif
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9 novembre 2016 à 14:30, par Abou Sene
Je trouve le maillot de bain primordiale, elles devront le mettre pour miss monde
29 novembre 2016 à 10:01, par walzo
Ptdr mais elles iront jamais a miss monde avec un niveau intellectuel aussi bas, a miss monde il faut savoir parler anglais être cultivé mais vraiment et ne pas avoir du stress, mais c’est miss déjà pour parler français ça galère m, on dirait qu’elles avaient peur ou qu’elles etaitent complexées parceque le jury était composé d’étrangers mais on est vraiment pas encore sorti de l’auberge !
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