Le Sine Saloum est réputé pour ses îles, dont la plus grande, Marlothie. Bordée par des hotels-lodges qui rivalisent de végétations luxuriantes, d’espace voués à la détente, au confort, des yeux et de l’esprit, elle recèle en son sein un village assez extraordinaire. A l’entrée, une église, et ces mots, peints en vert, couleur de l’espoir.
Sur la place du village de Marlothie, trois arbres ont grandit ensemble et se sont enlacés. Autour de ce triple tronc, les femmes du village accomplissent leurs tâches au rythme des chants d’oiseaux innombrables. Une rue de sable d’ocre pâle, bordée d’arbres, de fleurs, conduit à la place du marché, où le tam-tam sacré est exposé.
Sur l’île, on se déplace à pied, en cheval, en charrette. On y respire donc un air parfaitement pur, et l’on peut difficilement manger poisson plus frais. Magique, l’île de Mar Lodj possédée par les baobabs, habitée par les oiseaux les plus rares, cernée par les eaux du delta. Ses paysages sont majestueux. De l’avis d’un jeune habitant du village, conducteur de charrette, qui souhaite vivement que le tourisme se développe, ce qui manque le plus aux habitants, c’est l’électricité. L’eau courante est installée depuis peu par une conduite qui relie l’île au continent, mais pour l’électricité, il n’y a que la possibilité du solaire, des installations souvent trop onéreuses pour les villageois. Il regrette ainsi le manque d’établissement scolaire, qui force les jeunes à quitter l’île dès le collège.
Le Bazouk du Saloum a opté pour des maisons en terre, aux toits de paille, intégrées entre les arbres soigneusement préservés. A chacune sa couleur, son hamac, et son univers. La salle du restaurant, circulaire et ouverte sur le jardin, est peuplée d’une multitude de sculptures qui rappellent l’Histoire et renforcent la sensation magique du lieu. Ici, pas de piscine. La plage de coquillage blancs et l’eau limpide du delta suffisent à la baignade.
De l’autre coté de l’île, le Kooniguy allie excellente gastronomie, accueil convivial, et goût pour la décoration. Subtilité des formes et couleurs, piscine à débordement, objets d’arts côtoyant un quotidien où tout est sublimé… La salle de restaurant est ornée d’une pirogue aux voiles spectaculairement dressée en son centre, et à table, chaque détail est soigné. Parmi les artisanats proposés sur ladite pirogue, l’excellente Fleur de Sel, produite par des femmes de l’île.
Pour se déplacer d’îles en îles, soit on prend les transports réguliers en pirogue avec les habitants, ce qui permet déjà aussi de lier connaissance avec eux en ayant l’avantage d’être très peu onéreux, soit on a réservé dans un hôtel-restaurant et un bateau vient vous prendre au village de Ndangane. Des croisières de plusieurs jours sont aussi possibles à bord du Xaluca, grande pirogue aménagée avec couchette, cuisine, toilettes…et de l’initiation à la voile pour les amateurs est aussi possible.
A Ndangane, où le tourisme est omniprésent, les traditions sont toujours ancrées. On peut croiser des lutteurs s’entraîner, un groupe de musique traditionnelle jouer sur la plage…
Parmi les multiples artisans de la région, l’atelier Fer et savoir-faire de Moussa Fall, ferronnier d‘art très créatif, vaut le détour. (Fer et Savoir-faire, Ndangane Tél. : 77 997 72 56).
Toujours à Ndangane, les Cordons Bleus, sur le bord du delta, offre une vue imprenable, des habitations confortables, portant chacun son nom d‘oiseau, une piscine tranquille, et une salle de restaurant sous un vaste apatam, où on peut déguster les spécialités du patron Lionel Lopez, qui tient à être à la hauteur du nom de son établissement. Un personnage à découvrir. Hôte affable, attentionné, il organise aussi les festivités et le concours de Miss Sine Saloum chaque année.
De là, une route neuve et encore pour partie en travaux, traverse une forêt de rôniers, avant d’être cernés par les marais salants, où les greniers à sels de branches tissées si soigneusement, dans une parfaire symétrie circulaire, paraissent être de véritables œuvres d’art, dans la plus belle galerie du monde.
> Ornithologie dans les forêts du Sine Saloum
Une route non bitumée enjambe un de ces marais avant de pénétrer dans une forêt où trônent les baobabs ancestraux. Nous atteignons la Réserve de Palmarin et le Lodge de Niassam, havre de paix absolue d’un style original.
Difficile de faire plus intégré à l’environnement. Les habitations sont élégamment perchées sur pilotis, sur la lagune, ou perchées dans les arbres. Même quand elles sont simplement sur le sol elles sont faites de matériaux naturels, ce qui donne à l’ensemble un charme particulier. Ici, comme souvent dans la région, l’électricité est solaire. Le serveur du restaurant est fier de vous annoncer que pour des questions de conservation, chaque menu est unique, fait à base de produits frais et locaux. On peut redouter de ne pas avoir le choix, tant que l’on n’a pas goûté. De l’entrée au dessert, tout est délicieux, raffiné. Aux plaisirs du palais s’ajoutent bientôt, la nuit, celui d’être bercé par les clapotis de la lagune, ou les bruissements d’animaux, et au matin de constater que l’on n’a pour proche voisin qu’une famille paisible de pélicans. L’équipe du Lodge propose en outre des excusions dans la régions, et la découverte de la vie culturelle des villages environnants
Vers Djilor, à quelques mètre de la Sources au lamantin, un Lodge plus modeste très prisé des séminaires, la Source aux Lamantins, jouit d’un emplacement idéal dans une anse du delta ou aiment nicher les oiseaux. A quelques mètres de là, une pause s’impose au Miam Miam, pour se régaler d’un poison frais préparé par la fameuse Aida dont une sauce secrète porte le nom, en écoutant du jazz. Et toujours, les oiseaux.
Autres bonnes adresses de la région, l’Ecolodge de Simal, sur le bord du delta du côté de Simal, qui s’est inspiré des architectures traditionnelle peuls pour ses habitations en paille, avec piscine, accès au fleuve, et activité kayak, pêche ou massages en prime…
Dans le haut de gamme, le Souimanga Lodge niché entre végétation luxuriante ou il n’est pas rare de croiser des arbres multi centenaires et mangrove , propose des suites avec ponton, et salons sur pilotis. Confort (avec piscine) et paix absolue garantis.
Le Boundao Lodge dans le charmant village Yayème (à côté de Samba Dia) a opté pour l’originalité, avec des maisons inspirées des voyages de celui qui l’a fondé, un ancien marin. De celle d’inspiration balinaise, au toit effilé, à cette autre d’architecture papou, toutes ont visiblement fait l’objet d’un soin particulier, pour que règne équilibre et harmonie. Au centre de cette douce oasis, une grande piscine jouxte le bar–restaurant.
Les paysages du Sine Saloum sont sublimes. L’air y est pur, la paix totale.
Un bémol pourtant avec la Pointe de Sangomar, dont le potentiel touristique extraordinaire est gâché par la pollution. La plage est envahie par des amoncellements de déchets de plastiques, qui ornent aussi l’entrée du village. D’après un habitant, la route actuellement en construction devant rejoindre la Pointe, ces déchets devraient être déblayés, et un système de traitement de déchets serait enfin viable à terme.
Heureusement pour les habitants, pour la santé desquels il serait logique de s’inquiéter. C’est d‘autant plus choquant que la plupart des zones du Saloum sont d’une propreté irréprochable. Cette évolution vivement souhaitable sera sans aucun doute bénéfique aussi pour les hôtels de la pointe, dont le charmant Ecolodge de Palmarin.
> La route de Joal à Djiffer bitumée
Sur le chemin du retour, une étape incontournable : le Baobab sacré. Avec ses 25 mètres de circonférence, c’est paraît-il un des plus larges du Sénégal. Entre ses racines des artisans proposent leurs œuvres, et vous encouragent à entrer dans le ventre du baobab. L’entrée se fait par une mince ouverture. A l’intérieur, la vaste cavité mystique est habitée par quelques chauves-souris sagement accrochées au plafond… si vous ne dirigez pas votre lampe-torche sur elles…
Avant de partir entrez donc faire un tour au Baobab restaurant. La patronne, affable, une vraie amoureuse du Sénégal, vous recevra avec son cuisinier, qui propose entre autre un poulet yassa finement assaisonné, histoire de renouer avec le terroir…
14 septembre 2017 à 18:17, par lamigeon
depuis longtemps, chaque année, je vais dans le sine saloum, et je découvre de nouveaux paysages,la pêche avec les conseils de bouba fin connaisseur du delta.Vivement janvier 2018 et de nouvelles découvertes.
19 mai 2022 à 10:39, par yasmine
Bonjour,
j’aimerais bien les coordonnées de Bouba.
Merci !
Répondre
2 août 2017 à 23:55, par Faye
Cette région est superbe !
Répondre
14 juillet 2017 à 14:14, par diouf
Beau site de ma region...
Semou, guide en pirogue
http://www.obinomag.com
Répondre
13 juillet 2017 à 19:33, par Lacoste jean- louis
magnifique, superbe, irréel, c’est l’Afrique notre mère à tous. il faut visiter le Sénégal pour accomplir le voyage vrai de la vie.........
Répondre
12 avril 2017 à 18:56, par cissè
Coment faire pour participer èlèction misse sine saloum
Répondre
2 février 2017 à 10:13, par peau Mélanie
Bonjour
J’aimerai me rendre sur l’île de sipo ou à toubacouta au départ de palmarin. Nous aimerions prendre les transports réguliers car moins chers. Combien cela coûte et aussi combien de temps cela prends ?
Merci à vous
Répondre