Des débuts précoces
Awa Fall découvre la scène dès l’âge de 14 ans, en duo avec sa tante Valentina dans le projet acoustique « Shame and Skandal ». Mais c’est en 2016 que sa carrière prend un tournant décisif avec la sortie de son premier album solo, Inna Dis Ya Iwa, qui la propulse sur les scènes des plus grands festivals européens, tels que Rototom Sunsplash (Espagne), Overjam (Slovénie), Uprising (Slovaquie), Africa Festival (Allemagne) et bien d’autres.
Une discographie à résonance mondiale
Depuis son premier album, la chanteuse n’a cessé de produire, avec une constance rare dans le genre. En 2019, Words of Wisdom est sorti en janvier 2019 et produit par « Bonnot », confirme sa maturité artistique. En février 2023, elle collabore avec le célèbre producteur britannique Alpha Steppa sur l’album What a Joy, une œuvre hybride aux sonorités dub et ethno-mystiques, saluée par la critique spécialisée pour sa richesse sonore et la qualité des textes.
Elle enchaîne ensuite avec Fire & Flames (2023) et Dub & Flames (2024), albums à forte dimension thématique, enregistrés entre l’Italie, le Royaume-Uni, etc. Le titre « Show Dub » de cet album met aussi en vedette l’artiste sénégalais Ombre Zion.
Elle y affirme sa maîtrise du dub roots, mais aussi sa capacité à injecter des influences afrobeat, trap ou jazz dans des constructions harmoniques toujours cohérentes.
Son single « Run Dem », produit avec Little Lion Sound, illustre son engagement social et son attachement au dub militant.
Discographie sélective
- Inna Dis Ya Iwa (2016)
- Words of Wisdom (2019)
- Fire & Flames (2023)
-* What a Joy (2023, avec Alpha Steppa)- Dub & Flames (2024)
Le Sénégal, cœur battant de son œuvre
Si Awa Fall vit et travaille en Italie, son lien avec le Sénégal reste profond et vivant. Elle revendique une « double appartenance » qu’elle considère non comme une fracture, mais comme une force. Elle considère le Sénégal comme sa « terre promise. » Ses voyages au pays de son père nourrissent son imaginaire musical.
Lors de son premier voyage au pays de la Teranga , Awa découvre une part essentielle d’elle-même. « Il y a des choses dont je me souviens du Sénégal : ce sont des couleurs vives, le sourire des gens, ce sentiment primordial propre à celui qui se sent libre », confie-t-elle dans une interview à Griot Mag avant de reconnaitre « Je suis reconnaissante à la vie de m’avoir donné mes origines et cet héritage sénégalais. »
Awa Fall ne se contente pas d’un lien symbolique. Elle soutient concrètement l’école EMP PA Unite 15 de Dakar, à laquelle elle reverse un pourcentage de ses recettes de concerts, finançant la scolarité de nombreux enfants. Elle considère cette initiative comme un prolongement naturel de son engagement social.
Son premier concert au Sénégal reste pour elle un moment marquant : « L’un des plus forts de ma vie », dira-t-elle. Une manière de réaffirmer que son art est indissociable de ses racines.
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