L’histoire des savoirs sur l’Afrique ici esquissée se doit de mettre en exergue un tissu d’imbrications scientifiques et de transferts franco-allemands. La question du statut des langues révèle que l’africanisme a commencé, en France aussi bien qu’en Allemagne, comme une philosophie progressivement détachée de l’orientalisme. On peut ensuite mettre en évidence que des cursus visant à la formation plus pratique d’africanistes ont progressivement été établis depuis les dernières décennies du XIXe siècle dans les écoles coloniales françaises ou allemandes ; elles sont en concurrence mais reprennent des modèles comparables.
Les auteurs de ce livre font apparaitre que les transferts de savoirs sur l’Afrique se fondent aussi sur des médias, ancrés dans des institutions, comme les instituts de recherche, les associations scientifiques, les maisons d’édition. Mais dans une asymétrie structurelle, il a été trop longtemps minimisé le rôle des Africains eux-mêmes.
Mais il devient de plus en plus évident que les savoirs sur l’Afrique ont pu modifier le cadre européen, son esthétique et sa perception du monde. L’ouvrage montre combien les transferts franco-allemands autour de l’africanisme sont un moment de l’histoire contemporaine des sciences humaines.
En présence du Dr. Hans-Jürgen Lüsebrink (auteur) et du Professeur Ibrahima Diagne (co-auteur).
Suivi d’un échange avec le public.
Modération:Prof. Magueye Kassé
Entrée libre
Info au : (+221) 33 869 88 80
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