Alexis Peskine en résidence de création à Dakar

L’artiste visuel Alexis Peskine est en résidence de création à la Galerie Le Manège depuis le 25 août, jusqu’au 25 septembre 2016. Il produira une série d’œuvres qui seront exposées à la galerie du 6 octobre au 26 novembre prochain lors de sa première exposition monographique au Sénégal.

Publié le 16 septembre 2016  

Alexis Peskine va y décliner l’inspiration déjà évoquée pendant le Dakart 2016, «  la thématique de Raft of Medusa (le Radeau de la Méduse) est partie de l’œuvre de Théodore Géricault du même nom, qui me fascine depuis l’enfance. De cette œuvre émane le fantastique et la violence, la faiblesse et la force, la fatalité et l’espoir, au même titre que les histoires de migrants qui traversent déserts, terres hostiles, mers et océans. Cette affirmation suicidaire, qui pousse des milliers à risquer leurs vies pour admirer la beauté de ce monstre destructeur. Ces dernières années, la vue de ces nombreuses images de naufrages de bateaux clandestins remplis d’hommes et femmes aux rêves légitimes, ont poussé le spectre de l’œuvre de Géricault à refaire surface dans mes pensées. […] En suivant nos muses et instincts, nous trouvons des trésors, et c’est en faisant de la recherche sur l’histoire du radeau de la Méduse que je me suis rendu compte que ce bateau a échoué au large de la Mauritanie et a ensuite été rapatrié à Saint Louis, au Sénégal le 2 Juillet 1816. Cet événement verra donc ses 200 ans cette année, ce qui donne encore plus de sens à ce projet  »

Les techniques qu’il emploie sont variées, elles vont d’une démarche quasi artisanale comme l’acu-peinture (à base de clous dorés plantés) à la vidéo-art, se mêlent dans des installations qui ne peuvent que marquer les esprits.

L’acu-peinture en vidéo

Franco-russe et afro-brésilien

Alexis Peskine, globe-trotter dans l’âme, né à Paris en 1979, d’origine franco-russe par son père, afro-brésilienne par sa mère, partit pour les Etats Unis à 17 ans faire du basket, où il a vécu une dizaine d’années, a vite opté pour des études artistiques et obtenu un diplôme de Bachelor of Fine Art de l’Université d’Howard à Washington DC, puis un Master of Art et un Master of Fine Art de l’Ecole des Beaux Arts du Maryland.

Ce familier des biennales dakaroises, dont l’œuvre s’inspire de ses nombreux voyages, vient souvent au Sénégal depuis 2010, et a même appris le wolof.

Le Sénégal tient une place particulière dans son cœur et dans sa création. « L’énergie créative au Sénégal m’inspire beaucoup, me fait penser un peu à Brooklyn il y a quelques temps… Un endroit où on peut faire ce que l’on veut en termes de créativité. Je suis très inspiré par ce pays, où on est à l’aise, confortable, avec plein d‘endroits reposants, où on trouve tous types de paysages, de la plage aux dunes de désert, au Lac Rose  ». Alexis Peskine loue aussi la compétence des artisans locaux, et la qualité des comédiens avec lesquels il a l’occasion de travailler. Adepte des stylistes sénégalais, photographié par Omar Victor Diop, il est en passe de s’intégrer au paysage culturel sénégalais contemporain en vrai fils adoptif de la Teranga  .

Portrait d’Alexis Peskine by Omar Victor Diop

Galerie Le Manège
Rue Parchappe, Dakar Plateau
Tél : 33 865 34 54


Voir en ligne : https://www.facebook.com/Alexis-Pes...

Laure Malécot

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