Face au persistant problème d’enclavement de la partie sud du Sénégal, l’État est en phase de matérialiser son projet d’infrastructures et d’équipements maritimes. Ce programme consiste à acquérir deux moyens navals destinés au transport de passagers et fret.
Ces deux navires dénommés Aguène et Diambone (en hommage aux sœurs jumelles, respectivement ancêtres des ethnies Diola et Sérères), vont assurer la liaison maritime Dakar Ziguinchor via Foundiougne Ndakhonga. Annoncé pour juillet prochain, ce programme a déjà enregistré la cérémonie de mise à l’eau du bateau Aguène en septembre dernier lors d’une mission du Gouvernement du Sénégal à Busan (Corée du Sud).
D’une capacité de 200 passagers et environ 13 camions, ces moyens navals conjointement financés par la République de Coré du Sud et le Sénégal, ont coûté 60 millions de dollars US. En plus de ces navires qui constituent le premier volet du projet, une série d’infrastructures portuaires sont parallèlement prévus : deux lots de terminaux maritimes équipés (Foundiougne et Ndakhonga), un entrepôt et une salle d’attente dans chaque gare maritime et une chambre froide d’une capacité de 2 000 tonnes à Ziguinchor.
L’histoire des sœurs Aguène et Diambone
Les sœurs Aguène et Diambone représentent toute la symbolique des liens de cousinage entre Diolas et Sérères.
« Les soeurs jumelles Aguène et Diambone étaient la fierté de leurs parents, et par leur beauté et leur bonne éducation, celle de tout leur village du sud du Sénégal. Amies avec le patriarche Kagoundia, elles parviennent à apprivoiser la vieille sorcière Djibambou Kani. Du moins le croient-elles, car la vieille femme va en fait utiliser les jeunes filles pour se venger du village : elle leur conseille de pêcher un jour interdit, et les jumelles disparaissent en mer. Le village organise leurs funérailles symboliques, mais Aguène et de Diambone survivent, et après bien des péripéties, donnent naissance aux peuples sérères et diolas. Leurs sœurs cadettes, Maan et Débbo, parties à la recherche de Aguène et Diambone, seront à l’origine des peuples lébou et halpular. C’est ainsi que Diolas et Sérères, Lébous et Halpulars, sont cousins et, suivant la volonté de Kagoundia, tenus à un devoir de bonne humeur et d’entraide. »
Selon la légende transcrite dans l’ouvrage de Saliou Sambou « Aguène et Diambone »
Ainsi, pour immortaliser ce fait historique, véritable soubassement du cousinage à plaisanterie entre les ethnies Diolas et Sérères, l’État a décidé de reconstituer ou représenter ces deux parties de la pirogue par la dénomination de ces bateaux Aguène (Diola) et Diambone (Sérère), histoire de relier le Sine Saloum à la Casamance.
13 juillet 2014 à 12:16, par mamadou
Nous sommes en Juillet, ils sont où ces bateaux ? Comme d’hab, l’incompétence sénégalaise est en action comme pour le nouvel aéroport...La Casamance reste donc bien enclavée...et pour les derniers touristes qui restaient, Macky et ses visa les ont définitivement découragés...bravo les politicards sénégalais pour le gachis que vous faites d’une destination pourtant formidable...
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5 mars 2014 à 15:00, par Gora Seck
J’ai entendu dire que ces deux nouveaux ferry arrivaient cette semaine à Dakar,
Qui va gérer ces bateaux pour la Casamance, vont ils passer à Foundiougne comme prévu ?
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