Invité lors de la 9e biennale des arts contemporains de Dakar, l’artiste revient avec une exposition grandeur nature à la galerie le manège. Il s’agit en effet ici de 40 réalisations de l’architecture française contemporaine disposées en un long ruban de photographies en plein centre de la galerie.
A l’extérieur de la galerie, une habitation fabriquée avec des matériaux de récupération notamment des caissons de pêche récupérés sur la baie de Hann. L’absence de porte en fait une construction inhabitable. Est ce un parallèle entre l’ancien Hann florissant et celui délaissé, abandonné, pollué d’aujourd’hui ?
L’artiste s’interroge également sur la capacité d’adaptation des populations. La créativité dit-il nait de l’envie de survivre. Il dénonce dans son travail avant le problème écologique celui de la justice sociale.
Cheikh Ndiaye
Diplômé de l’école nationale des Arts de Dakar et de l’école supérieure des Beaux arts de Lyon, il vit entre New York, Dakar et Lyon. Il a passé toute son enfance à Hann, ce qui inspire largement le concept qu’il explore dans l’installation « Inhabitus ».
Son travail artistique ( peintures, photographies et installations) reste guidé par les mythes, les contes et les légendes, et la manière dont ils influencent les codes sociaux. Il s’intéresse particulièrement aux domaines de l’architecture, du design et de l’urbanisme.