Assane Kara, entraîneur dans la peau…

Né en 1955, il a fait la gloire de « Mbossé » de Kaolack dans les années 70. Beaucoup d’anciens joueurs, à l’instar de Pape Moussa Diagne, se souviennent encore de ce footballeur talentueux. L’entraîneur national adjoint des Lionnes de la Teranga   a trouvé le temps d’enlever le maillot pour vous.

Publié le 23 décembre 2008  

Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?
J’ai commencé à jouer au football dans la rue à l’âge 6 ans. A l’adolescence, j’ai commencé par les sports scolaires dans les années 1965-1970 avec Omar Ndiaye Khady. C’était la belle époque. Chaque joueur traînait derrière lui une trentaine de personne d’où ma passion pour ce sport. Et nous avons fait la gloire des « navetanes » à Kaolack Je suis devenu entraîneur par le jeu du hasard en 1973. Nous avons continué à jouer et à entrainer simultanément « Mbossé » qui veut dire totem de Kaolack, Pape Moussa et moi. Pendant cette saison, nous avons terminé 2e Vainqueur de la coupe zone 3 cinq ans d’affilées entre 1985 et 1990 et premier trophée de la ligue de Dakar. Entraîneur de l’équipe du Port Autonome de Nouadibou en Mauritanie, de l’équipe de Gorée, Olympique de Ngor, Yakaar et encadreur de « Aldo Gentina » le centre de formation de Souré d’où sont sortis des joueurs connus comme Salif Diao, Souleymane Camara, Moussa Diagne et Tony Sylva. Le couronnement de mon travail à été ma nomination comme entraîneur national adjoint des lionnes de la Teranga  .

Autrefois quel était votre engouement pour le football ?
On jouait pour l’amour du ballon, c’était par passion que je jouais. J’avais une fierté de pouvoir faire déplacer toute la maisonnée, le quartier pour venir me voir jouer. Le football auparavant c’était les navetanes, et on ne s’attardait pas sur l’argent. Ce n’est pas comme aujourd’hui avec tous ces gens qui mettent l’argent au dessus de tout allant jusqu’à se taper dessus. Notre engouement, c’était de jouer. Si je suis entraîneur des lionnes c’est par amour, pas pour les sous.

Quel regard portez-vous sur le football d’aujourd’hui comparé à votre époque ?
C’est avec beaucoup de tristesse que je vois cette jeunesse aujourd’hui pourtant pleine de vie et de talents manquer de personnalité. Ils accordent beaucoup plus d’importance à l’argent qu’au football lui-même. Autrefois, on était des joueurs très performants dotés d’un grand amour pour la nation.

Vous êtes entraîneur national des Lionnes de la Teranga, y’a-t-il une lueur d’espoir ?
Je le dis souvent à des amis que la première coupe d’Afrique qui rentrera au Sénégal sera celle des lionnes mais les gens ne me croient pas. Ces filles bien qu’elles soient un peu délaissées ont plus de potentialité qu’on peut l’imaginer. J’ai vu ces filles réussir à faire douter les nigérianes à domicile, et même scénario à Kumasi où elles ont fait couler des sueurs aux ghanéennes. Elles ont juste besoin de soutien et d’une meilleure considération et le tour sera joué. Elles sont tout de même septièmes au classement africain.

Un dernier mot…
Juste que la voie du salut du football sénégalais c’est le football amateur, c’est de lui que naîtra la véritable équipe nationale. Parce qu’on ne peut pas construire une maison sans fondation. Et je voudrai aussi souligner que le foot c’est un jeu de jeunes où il ne faut pas se fatiguer…

> Le football, le sport roi

Vitrice Fernand.

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