Amadou Makhtar Mbaye « Tita » : Le patrimoine revisité…

Peintre, sculpteur, professeur d’arts plastiques et d’éducation artistique à l’ENSEA. Celui qui est plus connu sous le nom de "Tita" est diplômé de l’École Nationale des beaux arts.

Publié le 1er novembre 2005  

Ses œuvres empreintes d’un grand symbolisme sont le résultat d’une recherche inconsciente de ses racines culturelles. La matière même de son travail porte la marque de la terre Africaine. On pourrait percevoir à travers sa démarche picturale et tout le symbolisme qui l’accompagne une véritable mise en garde contre toutes ces agressions d’images subies qui étranglent nos identités et nos repères dans un monde qui évolue très vite.

« L’art certes est fait d’émotions venues de nous même (authenticité) mais ma conviction est que je ne saurais guère prêcher un art qui ne sache pas répondre aux nécessités d’une création contemporaine ».

En effet l’expression qui émane de ma peinture allie valeurs traditionnelles et modernes avec signes symboles et messages.

Sa technique

Il utilise la technique mixte marquée par la présence de pigments, pâtes végétales et poudres tirés de fruits locaux, gage d’une réelle originalité, d’une indélébilité et d’une durée de vie bien garantie.

« Théatres en boïtes »

Entre autres moyens d’expression Tita est célèbre pour ses « theaters boxes » qui lui ont permis de circonscrire dans l’espace de la boîte ses deux passions (histoire et théâtre ), circuit dans lequel il développe tout un réseau de symboles et signes étroitement lié à l’esthétique africaine et à la tradition. Le passé est ainsi associé une dynamique visuelle et le patrimoine revit à travers une expression plastique.

« Lat Dior », « Moussa Molo », « Kajoor démb ou la cour de daaw Demba Fall » etc…

On retrouve ainsi dans la plupart de ses œuvres des éléments et objets tels les cauris (signe de longévité), philtres (pour se protéger), miroirs (pour les présages), fruits (symbolisant la pérennisation de l’être).

Chaque élément du décor renferme une signification événementielle et mystique directement liée au fait relaté ; costumes, architecture, couleurs, rien n’est laissé au hasard.

Il anime en outre des séminaires de formation en teinture traditionnelle, Batik  , Bogolan, sérigraphie et déclare que les teinturières doivent améliorer leurs techniques à l’image des maliennes pour être plus compétitives.

Contacts :

Atelier D1, Village des arts de Dakar - BP 29001 Dakar
Tél. : +221 639 80 05 - Email : titambaye600 hotmail.com


Voir en ligne : Le221, mensuel de culture et de sports au Sénégal

Ibrahima Thiombane

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