Pendant quatre jours, les jeunes de la Petite Côte sénégalaise ont communié avec leurs idoles et des noms célèbres du sport mondial : le champion du monde de Kung fu Jean Claude Anicet, le champion du monde de Kick boxing de full contact et savate Kamel Chouaref, le n°2 français Isabelle Demongeot, le champion du monde de triathlon Cyrille Neveu, le champion du monde 100 m handisport Hubert Locco Rocca, l’’ancien footballeur international de la France Didier Six, le champion d’Athlétisme Jean Charles Trouabal, l’unique médaillé olympique sénégalais Amadou Dia Bâ, le footballeur international sénégalais Salif Diao entre autres champions.
Les olympiades nautiques sur la plage du Lamantin Beach Hôtel ont démarré les activités avec 85 enfants sélectionnés qui se sont adonnés au Beach volley, tennis, canoë L’initiation à la lutte par l’’Ecurie Mbour Superstar a permis aux jeunes et surtout aux champions de découvrir les différentes facettes de la lutte traditionnelle sénégalaise.
Le lendemain, les champions ont eu une journée plein air avec l’aventure dans les baobabs sur des ateliers suspendus entre 2 et 17 mètres de hauteur. Le déjeuner- brousse, à la réserve de Bandia, a mis fin au programme de cette journée.
Le samedi 1er décembre, les champions ont encadré les enfants lors du marathon dénommé « Parcours du cœur » pour rallier les 7 km qui séparent le Lamantin Beach au village Saly Joseph, fondé il y a juste 50 ans comme le précisera le chef du village à l’issue des remises de trophées. Le Domaine de Kalahari a été le cadre choisi pour abriter le déjeuner pique-nique africain.
La dernière journée, dédiée à la Somone, a rassemblé plus de 1500 jeunes qui ont accueilli les champions à l’entrée du département. Comme des petits champions, ils ont rallié les 1 500 m qui séparent le stade de la Somone au rond point Ngaparou. C’est dans une ambiance olympique que le match de football, qui opposait les champions aux joueurs de l’institut Diambars, s’est soldé par un but partout.
Salif Diao, qui a joué contre les jeunes de l’institut, ne manquera pas de saluer l’initiative du projet Diambar. « C’est un bel exemple pour la jeunesse africaine. Tous les pays du continent devraient s’inspirer de ce projet pour permettre aux jeunes talents africains de bénéficier de plus d’encadrement. » Maintenant, poursuit-il « on ne peut pas s’immiscer comme ça dans un projet, j’attends de rentrer en contact avec les bonnes personnes pour voir ce qu’on peut faire ensemble. »
En revenant sur les activités du Tee break 2007, Salif perd ses mots : « c’était tellement magnifique que c’est difficile de dire que telle ou telle activité a été plus intéressante, que ça soit du foot, du hand, du volley, de l’athlétisme, de la lutte, etc. Les enfants étaient tellement contents de partager ces moments avec les champions. La prochaine fois, j’espère qu’il y aura plus de champions pour faire rêver tous ces jeunes. » La finale de ce Tee Break a été jouée au village Sinthiou Mbadane où l’association Sos Gazelle a offert aux jeunes de l’association « Yermandé »* un lot de matériels en plus d’un chèque de 3 000 000 francs CFA. L’international sénégalais qui a visité le centre a offert une somme d’un million de francs pour permettre à ces jeunes en difficulté de financer leurs projets socio éducatifs.
* Pitié
Portrait
« Chaque année, nous aurons un Tee Break Séné-gaulois dans une région sénégalaise »
Véronique Chaplain ou Awa Diop de son nom d’adoption sénégalaise est une fédératrice. Après une formation de juriste, elle a débuté sa carrière chez Nike France comme directrice de la communication. Ensuite, pendant 4 ans, cette championne du cœur a dirigé la communication de la 1ère chaîne européenne de golf avant de se retrouver directrice de la communication à France Télécom.
L’Afrique et les enfants la passionnent au point de créer une association à but humanitaire pour soutenir les enfants en difficulté. Au terme de cette 1ère édition du Tee Break au Sénégal et de la 16ème édition internationale, et dont elle est la fondatrice, elle a bien voulu se confier à nous.
au-senegal.com : Quel bilan faites-vous de cette 1ère édition du Tee Break au Sénégal ?
Véronique Chaplain : Je suis très heureuse. J’éprouve beaucoup de satisfaction. Vraiment j’ai ressenti beaucoup de générosité dans le partage. L’amalgame s’est faite depuis Paris où nous avons rigolé dans l’avion avant de retrouver les champions africains. Pendant quatre jours, nous avons échangé avec les enfants.
au-senegal.com : Quelle sera la suite ?
VC : Le plus dur est fait au Sénégal ; c’était de réaliser une première. Donc, cela fait 18 ans que je viens ici. Il y a eu beaucoup de mes amis sénégalais qui avaient déjà vu ce projet au Maroc et en France, et ils voulaient absolument qu’on le fasse au Sénégal. Maintenant que nous avons prouvé ce dont on était capable, il n’est plus question qu’on lâche. Chaque année, nous aurons un Tee break séné-gaulois dans une région sénégalaise.
au-senegal.com : Parlez-nous de la conception du projet ?
VC : À l’origine, le Tee Break c’était une rencontre de sportifs et de champions de haut niveau d’origines très diverses. Ce Tee Break est à l’image de l’association Sos Gazelle qui a pour but de soutenir les enfants du monde entier, notamment le Sénégal.
au-senegal.com : Comment s’est fait le contact avec les champions ?
VC : Par moi- même. Je fais du sport et j’étais directrice de communication chez Nike. En fait, ceci m’a permis de connaître des sportifs de haut niveau dans plusieurs domaines. La première fois, nous l’avons fait avec les tennismen à Rolland Garros. Il y a eu une si belle ambiance que les sportifs en ont parlé autour d’eux. Finalement, ils sont devenus mes ambassadeurs et ils me présentent d’autres champions. Voilà, c’est comme ça que nous avons pu avoir différents champions tous les ans.
au-senegal.com : Qu’est ce que vous avez retenu de ce Tee Break séné-gaulois ?
VC : Ce que j’ai retenu, c’est qu’il y avait quarante champions qui était avec nous mais celui que je connaissais le moins c’était Salif Diao. Le hasard a fait que nous nous sommes rencontrés à l’aéroport Léopold Sédar Senghor et j’ai pris l’avion avec lui. Je lui ai parlé de l’association et il est revenu vers moi pour me poser des tas de question. Quand il a été invité, il a dit oui tout de suite bien qu’on se connaissait peu. Personnellement, c’est l’incarnation de notre association Sos Gazelle, de la Téranga . C’est un homme discret, intelligent et qui donne tout.
C’est ça le Tee Break. C’est une grande rencontre. Quand tu vois tous ces mômes qui s’accrochaient à lui comme s’ils avaient vu un ange, il était très heureux. Il a joué le jeu jusqu’au bout en participant à tous les matchs…