Tout est parti d’une question posée par la chorégraphe Yolanda Gutiérrez à cinq danseurs de Dakar. Elle porte sur le soulèvement précédant les élections présidentielles du Sénégal en 2012 sous la houlette du mouvement Y’en a marre.

Pour répondre à cette question, les danseurs se mettent dans la rue, argumentent avec les arts de la rue dont le b-boying et le rap avec la complicité du rappeur slameur Matador. Ensemble, ils réincarnent l’esprit de ce combat à travers des cris, sons et voix mêlés à des pas de danse et des acrobaties aussi engagés que renversants.

Travaillé à l’Ecole des Sables-Jant Bi de Toubab Dialaw, ce spectacle fera sa première le 4 février 2015 à Kampnagel à Hambourg (Allemagne).

Dans cette pièce, les artistes parlent avec leur corps tout entier pour faire passer le message du peuple. Ils expriment leur refus de toute forme de remise en cause des acquis démocratiques, leur plaidoyer pour une réelle prise en compte des aspirations des populations mais également leur politique qui prône un nouveau type de sénégalais.

À l’image de ce Y’en a marre porté haut par des intellectuels, journalistes et artistes, avec une forte influence de rappeurs et de b-boys, Political Bodies, reste aussi un discours à la fois spectaculaire et poignant. La pièce se conjugue au présent pour faire l’état actuel des lieux deux années après la naissance de ce mouvement…