« La voie du Baye Fall »

L’exposition du photographe Fabrice Monteiro qui se tient du 19 février au 29 mars à la Galerie Le Manège, est le fruit d’une immersion de l’auteur au sein d’une communauté Baye Fall de la capitale sénégalaise. Entre fascination esthétique et intérêt anthropologique, une porte ouverte sur univers intriguant.

Publié le 7 mars 2014   2 commentaires

Ouverte au public pour la période du 19 février au 29 mars 2014 à la Galerie Le Manège de l’Institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar, l’exposition « La voie du Baye Fall » de Fabrice Monteiro est un voyage en images inédit.

« La voie du Baye Fall »

Présentée en trois temps forts, l’œuvre de l’artiste s’affiche d’abord en diaporama de portraits et de scènes foisonnantes qui raconte son voyage initiatique au sein de la communauté. Vient ensuite une série de plans d’ensemble sur les acteurs de son sujet, et enfin une galerie de portraits orientée vers une tradition picturale classique.

Intéressé par l’aspect esthétique de ses modèles, à travers la chaleur et les couleurs des costumes et la structure des dread-loks dans la première série de photographies, il se projette par la suite sur une aventure de photo-reportage. Les images relatent ainsi aussi bien les moments de fortes émotions que des circonstances banales vécues durant les deux années de son séjour dans la cour du marabout Cheikh Abdou Karim, fils de Serigne Falilou M’Backé et petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie mouride.

Imprégné dans l’esprit Baye Fall, cette branche du mouridisme conceptualisée par Mame Cheikh Ibra Fall, disciple et fidèle compagnon de Cheikh Ahmadou Bamba, Fabrice campe sur le « Dieuf Dieul » (donner et recevoir). Sur la base de ce principe érigé en règle d’or, la restitution de son travail se traduit par une grande générosité artistique. Il fait ainsi ressortir des pans culturels importants qui font le mythe du Baye Fall, comme le « Majjaal », une forme de mendicité organisée au profit de son maître, le « gourdin », les « locks », et le « njaxass », ces fameux habits en patchwork, qui fascinent plus d’un…

Fabrice Monteiro

Artiste aux origines belge et béninoise, Fabrice Monteiro est ingénieur industriel de formation, puis mannequin de profession, avant d’embrasser le métier de photographe. Inspiré par le métissage de son monde, il promène son objectif, entre photo-reportage et photographie d’art, et développe en même temps un goût pour le portrait, les regards et la sensibilité…

Fabrice a déjà présenté ainsi, la série de photographies Blaxploitation à l’Institut français lors de la dernière biennale de Dakar, Dak’Art 2012, participé à l’exposition collective « Le Piéton de Dakar » à la Galerie Le Manège en juin 2013…

Coproduite avec l’Institut des cultures de l’Islam dans le cadre du Tandem Dakar-Paris l’an dernier, l’exposition « La Voie du Baye Fall », est son dernier chef d’œuvre.

Youssouf Chinois - http://fabricemonteiro.viewbook.com

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  • Sénégal

    merci pour ce beau dressage de profil .vous avez dépeint le profil du baye fall qui constitue une branche du Mouridisme

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  • be

    le « gourdin », les « locks », et le « njaxass », ces fameux habits en patchwork, qui fascinent plus d’un : Est-ce que vous avez déjà vu un Baye Fall ? Tous les khalifes généraux et petits-fils de Mame Cheikh Ibra Fall, et proches talibés n’ont pas cette image.
    wa salam, di toub tay diégoulou

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